NYC : suer dans les rues, ou quand l'anagramme devient un sport...
Oui bon, j'avoue que mon titre il se la raconte légèrement genre : "ça y est, elle fait des études de lettres et se permet des jeux de mots pourris". Bah oui, qu'est-ce que vous voulez, on change pas une Guess What comme ça !
Mais il faut bien le dire, pour que chaque innocent qui pour la première fois foule le sol américain soit prévenu : New York, c'est grand !
Il est vrai que ça ne monte pas. Pas de descente non plus. Ce qui, nous sommes d'accord, paraît logique au vu de la première phrase ici énoncée.
Mais c'est une ville immense et les tranports coûtent cher. Comme à Paris d'ailleurs, sauf pour les abonnés réguliers qui crânent avec leur carte pass'partout (moi je crâne pas : elle est sensée fonctionner à travers le cuir de nos sacs à main mais moi je n'ai jamais réussi : il faut toujours, une fois arrivée devant le tourniquet en espérant que ça marche, que j'ouvre mon sac, cherche la carte en m'énervant, et Cling, ça y est après cinq minutes de lutte acharnée avec la fermeture éclair coincée par la doublure déchirée de mon vieux sac... pfff...vous imaginerez aisément les sourires et encouragements amicaux des usagers parisiens derrière moi).
Je parle, je parle... mais et NY dans tout ça ?
Les trois photos précédentes ainsi que la suivante viennent du quartier de Rockefeller Center, avec la Cathédrale St Patrick et les fesses du colosse de Jsaispasoù.
J'avais très envie d'arpenter les rues de NY pour y trouver toutes ces choses qui font rêver au cinéma et qui rendent l'Amérique si... américaine ! Quoiqu'on dise, ce pays représente forcément un mythe. L'imaginaire que l'on s'est forgé autour de cette contrée lointaine, que ce soit avec les premiers colons qui ont eu le courage de dépasser les Rocheuses, avec John Wayne ou Bruce Willis, on est forcément imprégné de cette idée que là-bas, tout est possible.
Il n'y a qu'à lever les yeux vers l'Empire State Building, de nuit comme de jour, pour se rendre compte de la grandeur des lieux. Comment alors ne pas rêver à un destin fabuleux ? Où le bonheur côtoierait les bons petits plats ??
C'est gigantesque, vertigineux, envoûtant, ensorcellant... Le bruit est étourdissant et ne cesse jamais. Les taxis jettent des flashs de couleurs sur les avenues d'une longueur hallucinante et les voitures avec chauffeur klaxonnent à la moindre contrariété.
On se plaît à s'imaginer propriétaire d'un appartement sur Central Park, ou de l'un de ces hôtels particuliers sur les petites rues qui lui sont perpendiculaires : c'est le chien qui serait content d'un parc de jeu aussi grand !
Et de temps à autres, NY devient cette petite ville bien agréable. Seul un brouhaha permanent nous rappelle où nous sommes...
Je réalise que je ne vous ai pas encore montré mon hôtel là-bas... rien de bien particulier dans ce haut-lieu de la vie touristique... Bien sûr, il faut aimer les couleurs affreuses et déprimantes au possible, sinon on passe un mauvais séjour...
C'est le lot quotidien de la plupart des New-Yorkais : la vue depuis la fenêtre n'était pas franchement jouasse non plus !
Parce que New York, tout aussi merveilleuse que soit cette ville, ça n'est pas que luxe, paillettes et voluptés...
C'est aussi une multitude d'immeubles en ruines, en plein milieu de Broadway, entre deux buildings de sociétés multimilliardaires....
"Tout est possible", oui. Mais seulement pour une certaine élite, un petit nombre d'élus. Et réduire l'Amérique à ce seul "American dream", sans ouvrir les yeux sur tous ceux, et ils sont majoritaires, qui ne vivent pas dans un rêve, ce n'est pas objectif.
De la poudre aux yeux, des étoiles plein les mirettes, on en a !! Mais il suffit de discuter deux minutes avec cette employée de l'aéroport de JFK qui a toute sa famille en Jamaïque mais ne peut la rejoindre car elle manque d'argent pour prendre l'avion (paradoxal pour une femme qui travaille en un tel lieu !), ou de bien regarder ces gens qui servent dans les fastfoods, d'observer le nombre incroyable de vendeurs de contrefaçons dans les rues... ou tout simplement de compter le nombre d'immeubles désafectés où semblent vivre quelques familles...
Boutiques de perles en tout genre, tenues uniquement par des familles chinoises
Je ne souhaite ni faire la liste de tous les maux de l'Amérique (je manquerais de place et ce n'est pas le propos de ce billet), ni pourrir l'ambiance... mais il fallait que ce soit dit.
Retournons donc côté "tout est bien au pays des cowboys bisounours" et admirons Time Square, cet immense quartier des spectacles, où les néons vous feraient presque oublier qu'il fait nuit !
La nuit, à NY, c'est le temps des sorties. Et on le remarque tout simplement en regardant les voitures dans les rues : seulement des taxis ou des limousines !! (presque) rien d'autre !
Et de jour, l'endroit redevient un simple carrefour, étourdissant...
Allez, prenons le métro...
...et partons voir le Lincoln Center... qu'y a-t-il à visiter ? Rien ! C'est juste un pélerinage (sur un lieu où je n'étais jamais allée, comprenne qui pourra !), une envie irrépressible de découvrir le Met Opera de NY et surtout de farfouiller dans la caverne d'Ali Baba de la boutique des lieux pour y trouver de petits chefs d'oeuvres (dvd et cd) inexistants en France et pas chers !
Et pour terminer comme une Guess What qui se respecte (même si finalement, Châtelet et ses boutiques pas chères c'est bien plus sympa...), un petit arrêt devant :
Et comme dirait Mme du Deffant, même si cela n'a aucun rapport :
"Je ne crois pas aux fantômes mais j'en ai peur".